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Médecine thérapeutique

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Etiologie de la maladie de Parkinson Volume 3, numéro 3, Mars 1997

Auteurs
Service de Neurologie A, Clinique Neurologique, CHRU Hôpital Roger-Salengro, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille cedex, France.

Considérée d’abord comme d’origine névrotique, puis psychotique, la maladie de Parkinson a été reconnue comme organique par Charcot en 1880. Par la suite, l’observation de syndromes parkinsoniens au décours de l’encéphalite épidémique de von Economo (1917-1926) a fait évoquer une origine infectieuse virale. Les différences cliniques et anatomopathologiques entre ces syndromes postencéphalitiques et la maladie de Parkinson idiopathique, l’absence d’anticorps antivirus neurotropes, l’absence de matériel viral dans le système nerveux central et l’échec des tentatives de transmission à l’animal plaident contre une origine infectieuse classique, même si, à l’heure actuelle, certains tentent encore d’établir une corrélation avec les picornavirus, la nocardiose et, plus récemment, le virus influenza de type A [1]. L’absence de développement d’un syndrome parkinsonien chez des singes après injection expérimentale de tissu cérébral humain autopsique de sujets atteints de maladie de Parkinson idiopathique permet d’écarter l’hypothèse d’un virus lent comme dans les encéphalites spongiformes. Récemment, l’hypothèse d’analogues du prion a cependant été à nouveau évoquée [2].