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Médecine thérapeutique

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Dépistage du cancer bronchique Volume 7, numéro 7, Septembre 2001

Auteur
Service de pneumologie, Hôpital Foch, 40, rue Worth, BP 36, 92151 Suresnes cedex, France.

Peut-on imaginer laisser évoluer, sans investigation complémentaire, un nodule pulmonaire découvert fortuitement chez un fumeur et n'existant pas antérieurement ? Si la prise en charge d'une telle anomalie a certainement un intérêt à l'échelon individuel, il n'existe actuellement aucune recommandation de dépistage du cancer bronchique en Europe et aux États-Unis. Pourtant plusieurs éléments plaident en faveur du dépistage : population à risque facile à déterminer (cancer lié dans 90 % des cas à la fumée de tabac) ; incidence et mortalité élevées : 25 000 morts par an en France ; survie des patients opérés à un stade précoce de l'ordre de 70 % à cinq ans [1] alors que la survie globale, tous stades confondus, n'atteint que 14 % à cinq ans. Mais il faudrait pouvoir disposer d'un test de dépistage simple, sensible, spécifique, permettant de réduire la mortalité, et d'un coût acceptable. La cytologie de l'expectoration et la radiographie thoracique ont été proposées comme méthodes de dépistage dans les années 50 mais les études randomisées des années 80 n'ont pas permis de mettre en évidence de différence de mortalité entre le groupe dépisté et le groupe contrôle. Actuellement le scanner thoracique semble prometteur mais nous ne disposons que de résultats d'études ouvertes. Une revue de ces différentes études est proposée.