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Médecine thérapeutique

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Aspects infectieux des pathologies dentaires et parodontales Volume 3, numéro 2, Février 1997

Auteurs
11, rue Humann, 67000 Strasbourg, France.

La flore bactérienne associée au développement de pathologies dentaires et péridentaires (parodontales) est particulièrement complexe : plus de deux cents taxons y sont dénombrés, en association intragénérique et intergénérique. Elle se développe sous forme de biofilms multigénériques (communément appelés plaques dentaires) dans deux types de micro-habitats, les surfaces dentaires minéralisées (émail, cément) et le sillon gingivo-dentaire à l’interface dent/parodonte, au contact d’un épithélium non kératinisé (épithélium sulculaire et épithélium de jonction). Certaines espèces facilement identifiables dans ces biofilms bactériens et épidémiologiquement liées au développement de pathologies (carie dentaire, atteinte du parodonte) sont dites cariogènes [1] ou parodontopathogènes [2] (encadré). Elles expriment des facteurs de virulence dont les effets sont observables localement (et, pour certains, à distance) : facteurs de colonisation (adhésines), de persistance (agressines – toxines –, impédines – protéines de stress, facteurs d’inhibition d’effecteurs de l’immunité) –, de destruction tissulaire (agressines – acidogénicité, activités protéasiques –, modulines – activités pro-inflammatoires) (figure 1)