JLE

Médecine thérapeutique

MENU

Antidépresseurs : quelle molécule, quel management ? Volume 24, numéro 3, Mai-Juin 2018

Illustrations


Tableaux

Auteur
Service de psychiatrie 2, pôle de psychiatrie, santé mentale et addictologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, France
* Tirés à part

Le présent article se focalise sur l’usage des antidépresseurs dans le traitement de la dépression. La prescription initiale n’est pas une urgence si la dépression est modérée, liée à un contexte susceptible d’évoluer. Dans tous les cas, une évaluation clinique soigneuse, avec une attention particulière au risque suicidaire, est nécessaire. Aucun antidépresseur ou famille d’antidépresseur ne s’impose de façon claire par rapport aux autres en termes d’efficacité. Cependant, quand on tient compte de la tolérance ou de la facilité d’emploi, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, la mirtazapine ou les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la noradrénaline sont les molécules d’usage le plus courant. En cas de résistance, le changement de molécule est la stratégie la plus recommandable lorsqu’on est en début de traitement et qu’il s’agit du premier échec, s’il y avait des effets secondaires gênants et qu’il n’y avait aucune réponse, même partielle. Sinon, une stratégie de potentialisation (second antidépresseur, lithium, antipsychotique de seconde génération) peut s’envisager. Après quatre à six mois de rémission clinique complète et stable, s’il n’y a pas d’indication à poursuivre l’antidépresseur à titre de prévention des récurrences, on procédera à un arrêt progressif.

Licence Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International