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Médecine thérapeutique

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Altérations génétiques du cancer colorectal : implications pronostiques Volume 4, numéro 3, Mars 1998

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Dans les pays développés, les cancers colorectaux sont une cause de mortalité importante. Ils participent pour 10 % aux décès par cancer, juste après les cancers du poumon et de la prostate chez l’homme, du sein chez la femme. En France, 30 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Leur pronostic est généralement mauvais du fait d’un diagnostic tardif et de possibilités thérapeutiques, complémentaires à la chirurgie, restreintes. Le taux de survie après intervention chirurgicale ne dépasse pas 50 % à 5 ans. Le risque de cancer colorectal cumulé au cours de la vie est de 5 %. Il augmente avec l’âge et, comme la plupart des cancers à développement tardif, il est faible avant 50 ans. L’âge moyen au diagnostic est de 65 ans. Bien que sur le plan histologique les cancers colorectaux forment un groupe d’une remarquable homogénéité puisque la quasi-totalité d’entre eux sont des adénocarcinomes et qu’ils dérivent de la dégénérescence d’un adénome dans 60 à 80 % des cas, la caractérisation des altérations génétiques somatiques a permis d’identifier deux groupes de cancers colorectaux traduisant des mécanismes de carcinogenèse probablement différents.