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Médecine thérapeutique

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Actualités thérapeutiques dans le traitement du syndrome de détresse respiratoire aiguë Volume 18, numéro 3, Juillet-Août-Septembre 2012

Auteurs
CHU de Grenoble, pôle urgences Samu-Smur, 38043 Grenoble cedex 09, France

La connaissance physiopathologique et épidémiologique du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) a progressé ces dernières années. Différentes pistes thérapeutiques ont été évaluées par des essais cliniques récents. Les médicaments supposés limiter l’inflammation pulmonaire et favoriser la résorption de l’œdème alvéolaire se sont montrés décevants. La corticothérapie (méthylprednisolone) peut être intéressante à la phase aiguë du SDRA mais ne doit pas être utilisée au-delà des deux premières semaines. Les bêta-2-mimétiques, malgré des données préliminaires prometteuses, se sont révélés inefficaces, voire délétères, sur les études prospectives randomisées. La limitation des apports liquidiens semble réduire la formation d’œdème et permet une amélioration des échanges gazeux et un moindre recours à la ventilation artificielle. Les progrès les plus probants ont été réalisés en développant des stratégies de ventilation protectrice réduisant le barotraumatisme et optimisant le recrutement alvéolaire. La ventilation non invasive au masque est peu recommandée en dehors des formes précoces peu hypoxiques. Les thérapeutiques complexes comme le décubitus ventral, la ventilation haute fréquence, le NO ou les échanges gazeux extracorporels restent des thérapeutiques d’exception dont l’efficacité et la place sont à préciser.