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Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement

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Apport de l’IRM à la caractérisation du MCI Volume 8, numéro 1, mars 2010

Auteurs
Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie cliniques EA 4057, Institut de psychologie, Université Paris Descartes, Boulogne Billancourt, Laboratoire Santé et vieillissement, EA 2506, UVSQ, Centre de gérontologie, Hôpital Sainte Périne, APHP, Paris

Les troubles cognitifs légers ou Mild cognitive impairment (MCI) représentent un important facteur de risque d’évolution vers la maladie d’Alzheimer (MA) ou d’autres syndromes démentiels. De nombreux travaux s’attachent, depuis une quinzaine d’années, à caractériser les modifications cérébrales désormais décelables, in vivo, dès les stades précoces de la maladie, grâce à des techniques d’imagerie cérébrale de plus en plus performantes. Cet article a pour objectif de faire le point sur les anomalies cérébrales mises en évidence chez les sujets MCI au moyen des diverses techniques d’imagerie par résonance magnétique (IRM) disponibles à ce jour. Les contributions de chaque type d’IRM (morphologique, métabolique et fonctionnelle) au diagnostic précoce des troubles cognitifs sont également présentées, ainsi que leur pouvoir prédictif de l’évolution vers une pathologie démentielle, le MCI constituant dans un certain nombre de cas la phase prodromale de la MA. Enfin, les données obtenues au moyen de l’IRM contribuent à la compréhension des mécanismes cognitifs et cérébraux en jeu au cours du vieillissement normal et dans l’installation de troubles cognitifs légers. Nous aborderons donc, au fil des recherches présentées dans cette synthèse, les arguments qui permettent d’étayer certains modèles explicatifs tels que l’existence de processus dynamiques compensatoires ou encore l’impact des mécanismes de dysconnexion.