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Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement

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Réflexions sur l’annonce du diagnostic de la maladie d’Alzheimer Volume 2, numéro 2, Juin 2004

Auteurs
Fondation Alzheimer Espagne, Madrid Faculté de médecine Pitié‐Salpêtrière, Université Paris VI

Contrairement aux dispositions légales ou aux recommandations des codes de déontologie, beaucoup de médecins, en France comme en Europe, demeurent réticents pour révéler leur diagnostic aux patients atteints de maladie d’Alzheimer. Les raisons invoquées ne paraissent plus correspondre à la situation actuelle ni à l’intérêt du patient. Certaines de ces raisons, comme le désir de protéger le patient contre une réaction négative ou le fait que le patient serait incapable de comprendre cette révélation, ne reposent, en réalité, sur aucune base clinique. De plus, des circonstances nouvelles comme la précocité du diagnostic et l’existence de médicaments actifs conduisent à envisager cette question différemment. Il est donc nécessaire de se pencher sur les difficultés de cette communication, du côté du patient et de la famille, mais aussi du côté des médecins. Seule une étude de la dynamique de la communication permet de proposer des éléments pratiques pour faciliter la réalisation de cette tâche complexe et toujours difficile.