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Médecine thérapeutique / Endocrinologie

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Diagnostic du syndrome de Cushing Volume 1, numéro 1, Mai - Juin 1999

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Le syndrome de Cushing est une affection rare dont l’incidence, difficile à chiffrer du fait de l’absence de données épidémiologiques précises, est estimée entre 8 et 12 cas par million d’individus et par an. Si rare soit-elle, cette entité mérite néanmoins attention car son évolution spontanée est grevée d’une mortalité et d’une morbidité importantes. Le syndrome de Cushing doit donc être reconnu précocement en organisant l’enquête diagnostique de manière rationnelle c’est-à-dire en tenant compte de sa rareté. Cela suppose une analyse clinique pertinente et la mise en œuvre d’investigations paracliniques adaptées en fonction du degré de vraisemblance clinique du diagnostic. De multiples étiologies peuvent être à l’origine du syndrome de Cushing (tableau 1). La nécessité d’une thérapeutique adaptée impose, une fois le diagnostic d’hypercorticisme acquis, d’établir avec précision son étiologie. Ces objectifs se heurtent néanmoins à de nombreux pièges qui font du diagnostic de syndrome de Cushing l’un des plus délicats de l’endocrinologie. Le but de cette mise au point est d’envisager les différents écueils qui jalonnent l’enquête diagnostique et de préciser l’intérêt et les limites des outils diagnostiques à notre disposition. En pratique, l’enquête diagnostique s’articule en trois étapes successives : le diagnostic positif d’hypercorticisme, le diagnostic différentiel qui élimine les hypercorticismes d’une autre nature et le diagnostic étiologique qui permet de proposer une thérapeutique adaptée.