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Médecine thérapeutique

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Ablation de la fibrillation auriculaire : Pour qui ? Pourquoi ? Volume 15, numéro 4, octobre-novembre-décembre 2009

Auteurs
Service de cardiologie et Laboratoire thérapeutique BP 1069 CHU Pasteur – 06002 Nice Cedex

La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme soutenu le plus fréquent et pose un véritable problème de santé publique. Elle expose à de nombreuses complications. Pour qu’il y ait une fibrillation auriculaire, il faut un facteur déclenchant (souvent foyer de décharge rapide au niveau des veines pulmonaires) et un substratum anatomique (tissu auriculaire pathologique) qui permet éventuellement sa pérennisation. Il est possible de supprimer la propagation des décharges rapides nées dans les veines pulmonaires en isolant ces dernières par ablation (radiofréquence ou cryoablation) et de modifier le substratum anatomique en créant des lignes qui canalisent la dépolarisation auriculaire, ce qui contribue au maintien du rythme sinusal. Ces interventions sont efficaces dans environ 70 à 90 % des cas. Cependant, elles sont relativement lourdes à mettre en œuvre, nécessitent des équipes entraînées et ne sont pas dénuées de risque (4 à 5 % d’accidents). L’amélioration attendue du matériel, l’augmentation de l’expérience des opérateurs, vont, dans un avenir proche, limiter les inconvénients de cette intervention et à contribuer à une plus large diffusion.