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Médecine thérapeutique

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Coup de théâtre dans l’affaire des maladies auto-immunes : le lymphocyte B est mis en examen ! Volume 11, numéro 1, janvier-février 2005

Auteur
Laboratoire d’immunologie, CHU, BP824, F29609 Brest Cedex

La conception de l’auto-immunité selon laquelle les lymphocytes B (LB) se borneraient à fabriquer des anticorps (Ac) contre le soi s’avère peu satisfaisante. En effet, les LB remplissent des fonctions nombreuses et variées. Ils sont indispensables au développement et à la régulation des cellules dendritiques et des lymphocytes T (LT). Ce sont les cellules présentatrices d’antigènes les plus efficaces du système immunitaire et ils produisent autant de cytokines que les LT. La tolérance est assurée à trois niveaux : l’apoptose des cellules reconnaissant trop étroitement le soi, l’anergisation de celles qui sont moins dangereuses et le changement de spécificité, ou révision, du récepteur d’antigènes de certaines d’entre elles. Le signal lancé par ce récepteur louvoie entre les influences positives de CD19 ou CD21, et les influences négatives de CD5 ou CD22. Il semble donc que le LB soit au cœur de l’auto-immunité. Ce qui explique que nombre de thérapeutes l’aient pris pour cible.