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Médecine thérapeutique

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Traitement actuel des infections de prothèse aortique Volume 5, numéro 2, Février 1999

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C’est la mise au point de prothèses vasculaires synthétiques fiables qui a permis le développement actuel de la chirurgie aortique. L’infection d’une prothèse aortique, heureusement rare, est la complication la plus sévère de cette chirurgie. Même dans les centres exercés et dans les séries les plus récentes, les taux de mortalité et d’amputation majeure des membres inférieurs s’échelonnent de 10 à 50 %. Malgré leur efficacité, les mesures de prévention laissent filtrer un pourcentage, probablement sous-estimé, de 0,5 à 2 % d’infections de prothèse aorto-iliaque. Les principes du traitement de ces infections consistent en une exérèse de tout le matériel prothétique infecté, associé, dans la plupart des cas, à une revascularisation itérative. Classiquement, cette revascularisation fait appel aux reconstructions extra-anatomiques. De plus en plus souvent, elle peut être réalisée in situ grâce à l’emploi de substituts artériels résistant à la contamination bactérienne comme les allogreffes aortiques. Ces matériaux ont en effet permis, tout en simplifiant la procédure thérapeutique, d’améliorer les résultats vitaux et fonctionnels. L’infection d’une prothèse aortique constitue toujours une catastrophe. Son traitement est simplifié par l’utilisation in situ des allogreffes aortiques qui en a amélioré le pronostic vital et, surtout, tissulaire.