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Médecine thérapeutique

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Dialyse péritonéale : principes, modalités techniques et indications Volume 4, numéro 7, Août-Septembre 1998

Auteurs

Depuis plus de 20 ans, la dialyse péritonéale (DP) s’est progressivement imposée comme traitement à part entière de l’insuffisance rénale chronique terminale. Initialement proposée au cours de l’insuffisance rénale aiguë [1], la mise au point d’un accès permanent de la cavité péritonéale avec le cathéter de Tenckhoff va permettre l’émergence de cette modalité thérapeutique [2]. à la suite des travaux de Popovich et Moncrief en 1976 et des résultats cliniques de Nolph et Oreopoulos en 1977 et 1978, la dialyse péritonéale continue ambulatoire puis la dialyse péritonéale automatisée vont se développer, représentant 14 % des malades traités pour insuffisance rénale chronique terminale dans le monde (115 000 patients) et environ 10 % des malades pris en charge en France (2 200 patients) [3, 4]. Grâce à d’importants progrès techniques et à l’amélioration du suivi (critères de dialyse adéquate, nutrition), la dialyse péritonéale peut être proposée chez la plupart des patients au stade de l’insuffisance rénale chronique terminale. Cependant, le choix de la méthode (dialyse péritonéale contre hémodialyse et dialyse péritonéale continue ambulatoire contre dialyse péritonéale automatisée) doit tenir compte de l’impact sur l’activité socio-professionnelle et sur la qualité de vie. La dialyse péritonéale sera définitive pour certains patients et temporaire pour d’autres. La disparition de la fonction rénale résiduelle, même si elle est plus lente qu’en hémodialyse, est inéluctable à moyen ou long terme et la seule fonction péritonéale peut devenir insuffisante. Un transfert de dialyse péritonéale continue ambulatoire en dialyse péritonéale automatisée puis en hémodialyse devra être envisagé en temps voulu. Pour ce faire, hémodialyse et dialyse péritonéale doivent être présentées comme des méthodes complémentaires et non concurrentes.