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Médecine thérapeutique

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Lymphomes folliculaires Volume 6, numéro 5, Mai 2000

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Les lymphomes folliculaires sont l’un des types histologiques les plus fréquents de lymphomes non hodgkiniens (LNH) puisqu’ils représentent 22 % d’une série de 1 400 cas provenant des États-Unis et d’Europe [1]. Leur incidence est d’environ 5 cas/an/100 000 habitants et, compte tenu de la durée de vie prolongée des malades, leur prévalence est beaucoup plus élevée, de l’ordre de 30 à 50 cas/100 000 habitants. L’intérêt récemment porté à ce type histologique de LNH est d’origine diverse : – il représente un modèle de cancérogenèse bien étudié dans lequel de multiples événements participant à son développement sont connus même s’il persiste plusieurs zones d’ombre ; – alors que le pronostic semblait désespérément stable au cours des 30 dernières années [2], certains progrès récents provenant notamment de l’immunothérapie sont particulièrement prometteurs et ouvrent la voie au traitement d’autres néoplasies selon des modalités similaires. Il n’y a pas de traitement standard des lymphomes folliculaires et chaque cas doit bénéficier d’une décision thérapeutique personnalisée. Un grand nombre d’armes fait la preuve d’une efficacité en termes de réponse antitumorale, de survie sans progression mais peu en termes de guérison. La figure 1 schématise les modalités thérapeutiques que l’on peut proposer à un malade atteint d’un lymphome folliculaire au moment du diagnostic initial. La figure 2 schématise les modalités thérapeutiques que l’on peut proposer en cas de rechute ou de progression après échec du traitement primaire. Ces propositions n’ont pas fait l’objet de réunion de consensus, mais reflètent le choix de thérapeutes prenant souvent en charge des malades atteints de lymphome folliculaire.