JLE

Médecine thérapeutique

MENU

Mécanismes cellulaires et moléculaires des lymphomes non hodgkiniens Volume 6, numéro 5, Mai 2000

Auteurs

Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) représentent un ensemble de proliférations malignes hétérogènes, tant sur le plan clinique que sur le plan biologique. Les progrès récents de la biologie, notamment dans les domaines de l’immunologie, de la cytogénétique, et de la biologie moléculaire, ont permis de mettre en évidence un certain nombre de mécanismes pathogéniques impliqués dans ces processus. Comme pour les autres formes de cancers, l’origine des lymphomes est multifactorielle et leur développement est la résultante d’une accumulation de plusieurs événements oncogéniques. Schématiquement, on peut distinguer des facteurs d’origine exogène comme les virus, qui jouent un rôle direct ou indirect dans la lymphomagenèse, et des facteurs endogènes que représentent les altérations des gènes cellulaires. Celles-ci consistent soit en l’activation anormale d’un ou plusieurs proto-oncogènes, résultant le plus souvent d’une translocation chromosomique, soit au contraire en la perte de fonction d’un gène à effet anti-oncogène ou suppresseur de tumeur. En outre, il existe fréquemment des modifications du micro-environnement tumoral par le biais de sécrétions anormales de cytokines, produites de façon paracrine ou autocrine, et participant ainsi à la prolifération tumorale.