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Médecine thérapeutique

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Transfusion en chirurgie Volume 3, numéro 10, Décembre 1997

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Une enquête SFAR-INSERM réalisée en 1996 a montré que, en France, le pourcentage des opérés qui recoivent une transfusion de globules rouges a considérablement diminué par rapport à 1980. En 1996, 3,8 % des opérés ont été transfusés, 1,8 % d’entre eux ont reçu du sang homologue ; c’est deux à trois fois moins qu’en 1980. L’une des causes de cette diminution des transfusions est l’abaissement du seuil transfusionnel. Parallèlement, la pratique des techniques de transfusion autologue s’est notablement développée depuis 1990. Que ce soit en peropératoire ou en postopératoire, les quantités de sang épanché et recueilli dépendent de nombreux facteurs dont la nature précise du geste chirurgical, l’opérateur, les conditions anesthésiques et l’emploi ou non de produits susceptibles de faciliter l’hémostase. Il n’y a donc pas de schéma universel et c’est aux équipes médicales de commencer par évaluer au mieux les diverses pertes afin d’adapter leur stratégie autologue à leur pratique médico-chirurgicale. Dans sa circulaire du 21 janvier 1997 [11], l’Agence française du sang insiste sur la nécessité d’une évaluation régulière des pratiques de récupération péri-opératoire ainsi que sur la mise en place de procédures écrites d’assurance de la qualité car cela n’aurait pas de sens, en effet, que pour éviter des transfusions homologues, on fasse courir plus de risques au patient avec les techniques autologues. Ceci est d’autant plus important que l’efficacité de ces techniques n’est véritablement démontrée que pour un petit nombre d’actes chirurgicaux.