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Médecine thérapeutique

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Fluctuations de la réponse à la L-dopa dans la maladie de Parkinson Volume 3, numéro 7, Août- Septembre 1997

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En début de traitement, la L-dopa maîtrise harmonieusement les principaux symptômes de la maladie de Parkinson, la plupart des patients vivant ainsi une véritable période de « lune de miel ». Après quelques années, cependant, la situation se détériore progressivement : au bout de cinq ans de traitement, près de 50 % des malades connaissent la survenue de divers effets indésirables, au premier rang desquels figurent les fluctuations (motrices ou non) de la réponse au médicament et des mouvements anormaux involontaires dyskinétiques [1]. On entend par fluctuations de la réponse à la L-dopa, la réapparition, à certains moments de la journée, de la symptomatologie parkinsonienne par disparition transitoire de l'efficacité du médicament. Ce phénomène conduit alors le malade à osciller entre des périodes off (dites de « blocage ») et des périodes on (dites de « déblocage »). Nous nous limiterons, ici, à décrire la physiopathologie, la sémiologie et le traitement des fluctuations de la réponse à la L-dopa. Nous ne parlerons pas des mouvements anormaux involontaires (voir l'article de M. Vidailhet dans ce numéro). Cette distinction se justifie si l'on considére que les deux types d'effets indésirables s'expliquent par des mécanismes physiopathologiques probablement différents [2]. Elle est cependant artificielle sur le plan pratique, car les mouvements anormaux s'intriquent le plus souvent avec les fluctuations chez le même malade, rythmés par les périodes on et off. Cette association pose alors de difficiles problèmes de prise en charge car elle nécessite souvent des mesures thérapeutiques contradictoires.