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Médecine thérapeutique

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Intérêt diagnostique et thérapeutique des techniques de chirurgie mini-invasive en hématologie Volume 5, numéro 1, Janvier 1999

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Dans l’histoire d’une maladie hématologique, il existe trois situations où une intervention chirurgicale peut être indiquée : le plus souvent, l’indication est posée pour obtenir un diagnostic anatomo-pathologique qui n’a pu être obtenu par un autre moyen (biopsie d’une adénopathie périphérique, endoscopie, biopsie médullaire, biopsie radioguidée) ; plus rarement la chirurgie est indiquée dans un but thérapeutique (réduction tumorale, splénectomie) ; enfin, il peut s’agir de gérer une complication intercurrente (cholécystite, péricardite, pleurésie, etc.) de la maladie initiale. Le développement récent des techniques de chirurgie mini-invasive est en train de redéfinir la place de la chirurgie dans les maladies hématologiques. L’expression chirurgie mini-invasive se traduit parfois en anglais par minimal access surgery, plus conforme à la réalité ; en effet, cette chirurgie vise à réduire au maximum les voies d’abord, tout en réalisant les mêmes gestes que par une ouverture classique. Les techniques de chirurgie mini-invasive comportent, malgré leur dénomination, une certaine morbidité liée à l’état du patient, à l’anesthésie et aux conséquences du geste chirurgical. Mais cette morbidité et, surtout, les séquelles à long terme sont très inférieures à celles observées après chirurgie conventionnelle. Dans la plupart des indications hématologiques, la place de la chirurgie "ouverte" peut être réduite au minimum. Une collaboration étroite entre les services d’hématologie, de radiologie et de chirurgie permet de sélectionner au cas par cas la technique la plus adaptée au patient et à sa pathologie.