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L’acte de présence en psychiatrie : sa spécificité, ses effets cliniques Volume 83, numéro 4, Avril 2007

Auteur
Psychiatre, Association de santé mentale du 13 e arrondissement de Paris (ASM13), Atelier thérapeutique, Hôpital de Jour, 25, rue Charles-Fourrier, 75013, Paris

La présence, l’accueil et la réciprocité sont de ces notions que nous idéalisons volontiers. Elles ont de puissantes résonances dans le psychisme mais, pour certains de nos malades, les gestes d’accueil peuvent soulever des fantasmes paranoïdes, voire des attaques assez directes, la réciprocité est repoussée au profit de tout ce qui peu réifier ou, au contraire, annuler la distinction de soi et de l’autre. Les premières années de la vie d’un CATTP permettent d’évoquer la mise en forme de la présence soignante, les enjeux relationnels qu’elle suscite, la possible appropriation de ces enjeux par les patients, les limites de leurs changements. Le développement d’une vie de groupe apparaît comme une formation mixte, entre cadre institutionnel et traitement individuel.