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Hépato-Gastro & Oncologie Digestive

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La dysfonction oddienne Volume 3, numéro 6, Novembre - Décembre 1996

Auteur
Service des maladies du foie et de l'appareil digestif, hôpital de Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94275 Le Kremlin-Bicêtre, France.

Sous le terme de dysfonction oddienne, existent deux entités distinctes : la sténose oddienne bénigne et la dyskinésie. La sténose oddienne bénigne est responsable d'une cholestase anictérique et le diagnostic différentiel se pose avec l'ampullome. La dyskinésie est responsable de douleurs de type biliaire, associées à des anomalies des enzymes hépatiques, à une dilatation de la voie biliaire principale et à un retard à l'élimination du produit de contraste après opacification de la voie biliaire principale. Le diagnostic différentiel se pose avec la microlithiase. La manométrie oddienne est l'étalon or du diagnostic mettant en évidence une augmentation de la pression basale du sphincter d'Oddi éventuellement associée à d'autres anomalies. Cette technique est peu utilisée, en raison de la difficulté de sa réalisation et du risque de pancréatite aiguë. La scintigraphie biliaire quantitative, examen totalement non invasif peut aider à l'identification de patients présentant une dysfonction oddienne. La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique montre un aspect radiologique évocateur de dysfonction oddienne. Le traitement peut faire appel à des médicaments : inhibiteurs des canaux calciques, spécialement en cas de dyskinésie, ou toxine botulique encore très mal évaluée. La sphinctérotomie endoscopique reste le traitement de référence en cas de sténose.