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Hématologie

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Rôle du biologiste confronté à une recherche de schizocytes Volume 13, numéro 3, Mai-Juin 2007

Auteurs
Service d’hématologie biologique, CHU Nancy, 54511 Vandoeuvre, Unité de transplantation médullaire, CHU Nancy, Laboratoire d’hématologie, CHU Caen

Les schizocytes sont des hématies fragmentées observées au cours de certaines anémies hémolytiques, en particulier les microangiopathies thrombotiques (MAT). La détection des schizocytes reste un critère important de leur diagnostic. Or, elle est difficile et les biologistes sont mal sensibilisés à son importance et aux conséquences de leur réponse pour cet examen estimé a priori simple. Cette revue propose une démarche pratique pour guider la recherche des schizocytes et fournir quelques éléments d’orientation pour le diagnostic. L’observation du frottis sanguin reste la base : un schizocyte est défini comme une hématie de taille diminuée, avec un segment rectiligne témoin de la zone de fragmentation et la présence d’angles (formes en casque, croissant, triangle). L’interprétation doit s’effectuer avec les données numériques de l’hémogramme (hémoglobine, plaquettes). Certains automates d’hématimétrie proposent le paramètre globule rouge fragmenté (GRF), avec une corrélation partielle entre schizocytes sur frottis et GRF automatisés, en revanche une bonne valeur prédictive négative. Il est utile de disposer d’une exploration biologique plus complète (fonction rénale, test de Coombs). Enfin, une discussion avec le clinicien est importante, la présence de schizocytes ne se restreignant pas aux MAT.