JLE

Hématologie

MENU

Parasites et transfusion sanguine : causes et conséquences Volume 12, numéro 2, Mars-Avril 2006

Auteurs
EFS île-de-France, 83-87 rue des Alpes, 94623 Rungis Cedex, EFS Auvergne-Loire, 25 boulevard Pasteur, 42000 Saint-Étienne, EA 3064, Faculté de médecine, université Jean-Monnet, 45 rue Ambroise-Paré, 42000 Saint-Étienne

Bien qu’une étape importante ait été franchie dans la prévention des maladies virales post-transfusionnelles, les agents infectieux peuvent franchir les frontières du fait de la multiplication des échanges et de l’immigration. Les maladies parasitaires à protozoaires sévissent à l’état endémique dans les pays en voie de développement et leur introduction résulte des mouvements des populations de ces régions vers les pays industrialisés. S’il n’y a pas de cas rapportés et convaincants de transmission de leishmaniose post-transfusionnelle, la mise en place de la déleucocytation systématique en a diminué encore l’impact, et a réduit la transmission de Toxoplasma gondii. Le paludisme, la maladie de Chagas et les babésioses peuvent être transmis par les produits sanguins labiles cellulaires. En effet, il n’existe pas encore de méthode efficace pour éliminer des érythrocytes les plasmodies et les babésies, et Trypanosoma cruzi, agent de la maladie de Chagas des produits sanguins labiles. Cette revue se focalisera sur la description des principales maladies parasitaires transmissibles par le sang, avec leur distribution géographique, leur cycle, les principaux aspects cliniques et les moyens diagnostiques disponibles, ainsi que les mesures mises en place pour prévenir la transmission du paludisme et de la maladie de Chagas en Europe.