JLE

Hématologie

MENU

Facteurs pronostiques des lymphomes folliculaires Volume 11, numéro 6, Novembre-Décembre 2005

Auteurs
Centre Jean Bernard, 9 rue Beauverger, 72000 Le Mans, UPRES-EA3853, Faculté de médecine de Tours, 10 bd Tonnellé, BP 3223, 37032 Tours Cedex 2

L’évolution sous traitement conventionnel des patients atteints de lymphome folliculaire était presque toujours fatale. Ces traitements modifiaient peu l’histoire naturelle de la maladie. Au cours des dix dernières années, plusieurs innovations thérapeutiques ont été proposées : interféron α, anticorps monoclonaux anti-CD20 libres ou radiomarqués, greffes de cellules souches. Ces traitements ont des morbidités et des coûts extrêmement variables et le choix d’un traitement doit se faire sur des critères objectifs. Récemment, l’influence de divers facteurs pronostiques a été étudiée dans les lymphomes folliculaires. Ainsi, les anatomopathologistes ont individualisé avec précision les lymphomes folliculaires de grade 3, au pronostic moins bon. Reposant sur cinq paramètres (âge, nombre de localisations ganglionnaires, stade Ann Arbor, LDH sérique, taux d’hémoglobine) le Follicular lymphoma international prognostic index (FLIPI) permet de séparer les patients en trois groupes de risque homogène, avec des différences très significatives de survie entre ces trois groupes. Les études cytogénétiques, portant notamment sur les anomalies additionnelles de la translocation (14;18) et, plus récemment, les études moléculaires et de profil génique apportent des informations complémentaires.