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Hématologie

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Prévention des complications liées au traitement des hémopathies Volume 11, numéro 1, Janvier-Février 2005

Auteurs
Service des maladies du sang, hôpital Claude-Huriez, CHRU, rue Michel Polonovski, 59037 Lille Cedex, Laboratoire d’hématologie, hôpital Calmette, CHRU, 59037 Lille Cedex

La prise en charge de la plupart des hémopathies passe par l’utilisation de stratégies thérapeutiques intensives (chimiothérapies et/ou conditionnements à la greffe de cellules souches hématopoïétiques) dont les effets indésirables, au premier rang desquels la myélosuppression et l’immunosuppression, sont constants et souvent sévères. Ils sont par eux-mêmes responsables d’une importante mortalité, indépendamment de la maladie causale. L’amélioration de la survie globale ainsi que celle de la qualité de vie impliquent nécessairement un meilleur contrôle de ces complications. De nombreuses communications ont concerné ce vaste sujet au Congrès de l’ASH 2004 à San Diego. Pour la prévention de la neutropénie, plusieurs études se sont intéressées à la forme retard du filgrastim en étendant potentiellement ses indications. Seront ensuite abordées dans cet article les actualités concernant les méthodes de prophylaxie de la maladie du greffon contre l’hôte et des infections, dont les modalités restent discutées et varient selon les centres. La mucite compliquant les chimiothérapies intensives est responsable d’une importante altération de la qualité de vie des patients et majore le risque infectieux. Elle constitue la cible de nouvelles molécules encore en cours de développement. Enfin, la pharmacogénétique offre l’espoir d’adapter le traitement d’un patient à son métabolisme propre et d’éviter les toxicités prévisibles. Elle constitue à ce titre un moyen de prévention prometteur.