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Hématologie

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Place des immunoglobulines intraveineuses au cours du purpura thrombopénique auto-immun Volume 11, numéro 3, Mai-Juin 2005

Auteurs
Laboratoire d’immunologie leucoplaquettaire, EFS Île-de-France, hôpital Henri-Mondor, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 Créteil, Service de médecine interne, hôpital Henri-Mondor, 51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94000 Créteil

Le traitement par hautes doses d’immunoglobulines intraveineuses (IgIV) est actuellement considéré comme le traitement de référence pour les malades présentant un purpura thrombopénique auto-immun sévère. Vingt-quatre ans après que les IgIV ont été démontrées efficaces chez ces patients, plusieurs questions restent non résolues parmi lesquelles la fréquence et le type d’effets secondaires, le mécanisme d’action et les modalités d’administration du traitement. Pour cette dernière question, nous proposons que la dose d’IgIV actuellement recommandée (2 g/kg de poids) soit diminuée de moitié, que la dose totale soit administrée en une perfusion unique et que les patients non répondeurs bénéficient d’une autre dose équivalente au troisième jour du traitement. Plusieurs études ont montré que le traitement par IgIV associé à la prednisolone est le traitement de référence pour les formes les plus sévères de la maladie. Le traitement par immunoglobulines anti-D pourra être proposé comme une alternative aux IgIV si les résultats récemment obtenus avec de fortes doses de ce médicament (75 μg/kg de poids) étaient confirmés. Enfin, les IgIV, qui ont uniquement un effet transitoire, ne peuvent être considérées comme un traitement curatif pour les patients présentant un purpura thrombopénique auto-immun chronique.