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Hématologie

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Le risque immunologique en transfusion aujourd‘hui : aspects physiopathologiques Volume 9, numéro 6, Novembre-Décembre 2003

Auteurs
Centre national de référence pour les groupes sanguins, Institut national de la transfusion sanguine, 20, rue Bouvier, 75011 Paris, France. Établissement français du sang, hôpital Henri‐Mondor, Créteil, France.

Les nouvelles procédures des établissements de transfusion (regroupés au sein de l‘EFS) ont permis une diminution réelle des risques de la transfusion depuis quelques années. Si le risque infectieux, viral en particulier est de plus en plus rare, il n‘en n‘est pas de même du risque immunologique qui persiste aujourd‘hui. Les principales complications immunologiques de la transfusion sont les réactions immuno‐hémolytiques, les réactions fébriles non hémolytiques, le syndrome de détresse respiratoire aigu post‐transfusionnel, les réactions allergiques et anaphylactiques, la réaction du greffon contre l‘hôte, le purpura post‐transfusionnel et l‘immunomodulation post‐transfusionnelle. Les conséquences de ces complications peuvent être graves même si elles n‘engagent pas systématiquement le pronostic vital. Il est donc très important de pouvoir en faire le diagnostic afin de prendre rapidement les mesures thérapeutiques et préventives adaptées. Une meilleure compréhension de la physiopathologie de ces accidents a permis de mieux appréhender leur traitement et d‘assurer de façon plus efficace leur prévention. Outre les thérapeutiques médicamenteuses, ces mesures reposent, selon l‘indication, sur la sélection des donneurs en tenant compte de différents critères immuno‐hématologiques, mais également sur les différents types de préparation des produits sanguins tels que la déleucocytation, l‘irradiation, le lavage des culots globulaires. Il apparaît à l‘heure actuelle qu‘un certain nombre de ces complications pourraient encore être évitées par le respect des bonnes pratiques transfusionnelles.