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Hématologie

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Avant-propos Volume 3, numéro 4, Juillet - Août 1997

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  • Page(s) : 378
  • Année de parution : 1997

La prescription des facteurs de croissance évolue rapidement et il est difficile d'avoir un consensus. Les conférences de consensus, pour des pratiques médicales bien établies, peuvent être affichées et diffusées. Inversement, pour les pratiques en pleine évolution, il est difficile de donner des directives, d'autant que celles-ci sont variables d'une publication à une autre. C'est pourquoi, afin de mieux connaître l'attitude des praticiens dans les indications de traitement par facteurs de croissance, les laboratoires Rhône-Poulenc Rorer ont proposé une nouvelle fois de mettre en place une interrogation avec résultat immédiat. L'orateur apporte sa compétence à la fois en introduisant le sujet mais surtout en discutant les réponses des votants. Certains forts pourcentages traduisent un effet de mode sur l'utilisation de ces facteurs, sur l'utilisation de progéniteurs sélectionnés comme dans la question n°6 [M.Diviné, p.384] où les participants préfèrent employer des cellules souches CD34+ sélectionnées dans l'autogreffe pour traiter un myélome alors qu'aucune étude n'a permis d'apporter des résultats probants, ou encore acceptent très volontiers des données préliminaires qui n'ont pas été totalement validées. Cela traduit bien l'engagement des différentes équipes dans une certaine recherche clinique, et le désir de ne pas être en retard par rapport à des pratiques qui pourraient être prometteuses. Cependant, il ne faut pas oublier que ceci est encore de la recherche et que l'on ne peut pas employer, pour tout malade, un produit qui n'a pas été évalué et validé pour une indication précise. Il ne faut pas confondre pratique et recherche. Pour toutes ces nouvelles indications, pour toutes ces nouvelles techniques, il est du devoir de chacun des praticiens de rester dans la loi, c'est-à-dire de proposer des essais thérapeutiques avec toutes les précautions et cautions d'usage. Cette troisième session du même genre faite au cours du Congrès de la Société Française d'Hématologie permet de voir progressivement des pratiques qui sont consensuelles, notamment pour collecter les cellules souches, ou pour réduire le nombre des cytaphérèses par la numération de cellules CD34, mais, bien souvent, la dispersion des réponses reflète encore une diversité des points de vue et une absence d'évaluation et de validation. Il y a encore du travail sur la planche. Ces questions-réponses, ainsi que leurs commentaires, sont d'une grande richesse pour pouvoir mieux diriger les études qui sont nécessaires afin d'affiner les indications des traitements par les facteurs de croissance.