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Hématologie

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Les enquêtes transfusionnelles de contamination virale Volume 6, numéro 4, Juillet - Août 2000

Auteurs
Unité de gestion des risques et de la qualité (vigilances, assurance qualité, alerte), EFS Île-de-France, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, 82, avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.
  • Page(s) : 300-9
  • Année de parution : 2000

Depuis une dizaine d’années, la réalisation d’enquêtes transfusionnelles est devenue partie intégrante de l’activité des établissements de transfusion sanguine. La circulaire du 6 août 1996 a formalisé l’obligation de leur réalisation. Elles sont parfois encore difficiles à réaliser et, souvent, ne permettent malheureusement pas de conclure formellement à la responsabilité de la transfusion dans la contamination du receveur. Les enquêtes transfusionnelles de contamination virale sont le plus souvent très décevantes en particulier lorsque des transfusions anciennes sont en cause. Les difficultés d’imputabilité sont le plus souvent liées à un défaut de traçabilité ou à une impossibilité de réalisation de contrôle sur les donneurs. En tout état de cause, elles doivent être conduites suivant une procédure extrêmement rigoureuse pour obtenir le maximum de chances de résultat. Les progrès de la sécurité transfusionnelle et l’encadrement réglementaire de la pratique transfusionnelle quotidienne devraient entraîner, dans les années à venir, à la fois la diminution du nombre d’enquêtes initiées et la réussite de celles qui ont été entreprises. En effet, l’informatisation des établissements de transfusion sanguine et le développement de l’informatisation des établissements de soins ont considérablement amélioré les capacités d’archivage des données qui sont beaucoup plus facilement et rapidement accessibles. La mise en place d’une traçabilité qualitativement fiable et quantitativement exhaustive, la très probable obligation future d’une sérothèque-donneurs conservée 5 ans dans des conditions permettant de l’exploiter de façon efficace, sont autant de facteurs qui contribuent à l’amélioration de la réalisation et des résultats des enquêtes. Il convient enfin de rappeler qu’une collaboration étroite entre les soignants (établissements de soins, médecin traitant) et les établissements de transfusion reste le seul garant de la réussite des enquêtes transfusionnelles de contamination virale.