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Hématologie

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Du bon usage des modèles murins Volume 8, numéro 4, Juillet - Août 2002

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  • Page(s) : 221-2
  • Année de parution : 2002

Nul ne conteste actuellement l'intérêt de la construction de modèles murins dans le domaine de l'hématologie et de la cancérologie (Jonkers and Berns, Nat Rev Cancer 2002 ; 2 : 251). L'identification de plus en plus complète des anomalies génomiques récurrentes dans les diverses tumeurs a poussé tout naturellement les chercheurs à user des techniques d'invalidation ou d'expression contrôlée des gènes clés ciblés par ces altérations. On espère ainsi créer des modèles reproduisant le plus fidèlement possible les maladies humaines afin de les utiliser à des buts cognitifs et thérapeutiques (voir par exemple, Zhu et al., Nature Rev Cancer 2002 ; 2 : 1). La stratégie habituellement utilisée consiste à contrôler au moins un des événements et à laisser les processus de sélection choisir les événements additionnels indispensables à la transformation et à la dissémination tumorale. L'identification des événements additionnels est difficile même si elle peut être aidée par les méthodes de génomique à grande échelle analysant la structure et l'expression des gènes. Une façon élégante de résoudre ce problème consiste à provoquer une mutagenèse rétrovirale. Les sites sont alors marqués par les rétrovirus et peuvent être facilement clonés. Trois articles récents montrent l'intérêt de cette démarche et concernent tout particulièrement les leucémies et les lymphomes (Lund et al., Nature Genetics 2002 ; 32 : 160 ; Mikkers et al., ibid., 153 ; Susuki et al., ibid., 166).