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Hématologie

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Transplantation de cellules hématopoïétiques humaines in vivo. III - Qu’attendre du modèle de transplantation par voie intraveineuse chez les souris NOD-SCID ? Volume 5, numéro 1, Janvier-Février 1999

Auteurs

En l’absence de caractéristiques morphologiques ou immunologiques spécifiques, les progéniteurs hématopoïétiques humains ne peuvent être identifiés que sur la caractérisation de leur descendance obtenue in vitro après induction de leur prolifération et de leur différenciation dans des conditions appropriées. La limitation dans le temps et le caractère très artificiel des tests in vitro, qui ne peuvent pas mimer les conditions de fonctionnement d’un organisme entier, les rendent peu propices à l’identification des cellules souches responsables de la reconstitution hématopoïétique après greffe, et à l’évaluation d’une atteinte quantitative ou qualitative de ce compartiment. Ceci explique les efforts entrepris pour créer un modèle expérimental in vivo où les cellules humaines pourraient s’implanter et se développer dans la moelle osseuse d’un receveur xénogénique, reconstituant une hématopoïèse active pendant plusieurs mois. L’objectif de cette revue (la troisième de la série) est de faire le point de nos connaissances sur le modèle développé par Dick qui consiste à injecter des populations de cellules souches humaines par voie intraveineuse à des souris immunodéficientes (SCID/NOD-SCID) et à analyser leur développement dans les tissus murins plusieurs semaines après greffe. Nous nous efforcerons d’analyser de façon critique si cette stratégie permet une évaluation rigoureuse du compartiment des cellules souches hématopoïétiques humaines, et en quoi elle peut faire progresser notre connaissance du fonctionnement de ces cellules. (Cette revue fait suite à deux articles parus antérieurement dans Hématologie et traitant des modèles animaux d’analyse de l’hématopoïèse humaine normale I) Zanjani et al., Hématologie 1996 ; 2 : 487-98 et II) Péault et al., Hématologie 1997 ; 3 : 299-307.)