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Hématologie

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Hémopathies malignes : sexualité, fertilité et grossesse II. Fertilité féminine et grossesse Volume 7, numéro 2, Mars - Avril 2001

Auteurs
Département de gynécologie-obstétrique, hôpital Antoine-Béclère, 157, rue de la Porte-de-Trivaux, 92141 Clamart cedex.

Les traitements des hémopathies malignes altèrent les fonctions de reproduction. Leurs effets sur la fertilité ultérieure dépendent de l'âge des patientes. Moindres dans l'enfance, ils augmentent avec l'âge, chez l'adulte. Les alkylants sont les chimiothérapies les plus nocives. En radiothérapie, une dose-ovaire de 4 Gy entraîne 30 % de stérilité chez la femme jeune. Les techniques d'assistance médicale à la procréation peuvent être utilisées après ces traitements. Au premier trimestre de la grossesse, les chimiothérapies entraînent des malformations (46 % dans les maladies de Hodgkin et 30 % dans les leucémies). Au-delà du premier trimestre, elles n'entraînent plus de malformations mais gardent une nocivité difficile à évaluer. La radiothérapie pratiquée à distance de l'utérus est possible sous couvert de certaines précautions. La conduite à tenir dépendra donc de l'agressivité de la maladie et du stade de la grossesse. Au premier trimestre, une interruption médicale de grossesse sera proposée. Ultérieurement, il faudra choisir entre un traitement pendant la grossesse ou un sursis à celui-ci jusqu'à l'accouchement. Une extraction fœtale peut également être envisagée pour permettre le traitement.