JLE

Hématologie

MENU

Les modèles utilisant les primates non humains pour l'étude de l'hématopoïèse Volume 8, numéro 1, Janvier - Février 2002

Auteurs
Unité de radiohématologie expérimentale, ministère de la Défense. Centre de recherches du service de santé des armées, 24, avenue des Maquis-du-Grési-Vaudan, BP 87, 38702 La Tronche cedex.

Les primates non humains sont très précieux pour la recherche biomédicale en raison de leur proximité phylogénique avec l'homme, qui sous-tend des similitudes aux plans anatomo-physiologique, biochimique et comportemental. L'utilisation expérimentale des singes en hématologie permet de disposer de modèles proches de l'humain afin d'élucider des mécanismes physiopathologiques, d'évaluer la sécurité de futurs médicaments et de mettre au point des protocoles de thérapie cellulaire et/ou génique en vue d'applications cliniques. Les primates présentent une hématopoïèse proche de celle de l'homme, c'est pourquoi l'évaluation de l'activité hématopoïétique des cytokines recombinantes humaines in vivo et in vitro chez ces animaux constitue un domaine de choix, malgré une moindre sensibilité des singes à ces molécules, liée à la spécificité d'espèce. On peut regretter également l'absence de modèles oncologiques simiens. Des approches diagnostiques ou thérapeutiques qui ne peuvent être directement appliquées à l'homme en raison de l'incertitude quant au rapport bénéfice/risque de l'acte pratiqué peuvent être évaluées chez le singe en utilisant des matériels et méthodes utilisés en clinique humaine ou étroitement inspirés de celle-ci. Ainsi les macaques et les babouins sont les primates les plus utilisés en hématologie expérimentale et ont permis, depuis plus de trente ans, de développer des protocoles précliniques ayant débouché à terme sur des applications cliniques.