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Hématologie

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Le Professeur Antoine Broustet Volume 3, numéro 4, Juillet - Août 1997

Auteurs
  • Page(s) : 297
  • Année de parution : 1997

Le Professeur Antoine Broustet, professeur d'hématologie à l'université Victor Segalen-Bordeaux 2 et chef du service des maladies du sang du CHU de Bordeaux, est décédé à l'âge de 62ans. Il laisse un grand vide parmi les siens, ses proches et tous ceux qui l'ont connu. On gardera de lui le souvenir du médecin qui, après son père, fondateur de la cardiologie bordelaise, crée à Bordeaux l'hématologie clinique. Il a réussi d'abord à faire connaître cette discipline dès le milieu des années 70, il a lutté ensuite pour qu'elle se développe et réponde aux besoins des malades. Il a su enfin convaincre les autorités de tutelle d'y installer une unité de greffe de moelle osseuse qui est aujourd'hui l'une des mieux équipées et des plus actives de France. Il a fait tout cela avec courage et constance, parce qu'il estimait simplement que là était son devoir et que cet homme avait, avant tout, le sens de l'intérêt général. On gardera de lui le souvenir de l'homme, de ses immenses qualités qui ont forcé l'admiration tout au long de sa vie, jusque dans les derniers instants. Antoine Broustet, c'était d'abord la discrétion, le sens de la mesure, l'humilité qui l'amenaient à refuser les honneurs, à fuir les manifestations trop ostentatoires. Antoine Broustet, c'était une érudition très raffinée qui lui permettait de goûter aussi bien la beauté des peintures de Tiepolo ou des arias de Teresa Stilch-Rendall, que celle d'un cadrage-débordement de Didier Cordionou ou d'une naturelle d'Antonio Ordonez... Antoine Broustet, c'était une très sincère fidélité qui ne s'est jamais démentie, fidélité à ses convictions, fidélité à ses proches, quelles que soient les circonstances. Antoine Broustet, c'était surtout un très grand coeur, une énorme générosité envers ses malades qu'il aurait tant souhaité soulager plus, auprès de ses élèves, les plus jeunes auxquels, sans relâche, il a voulu transmettre son savoir, les plus âgés dont il a favorisé les initiatives sans jamais les entraver, envers tout le personnel médical et paramédical dont il assurait la responsabilité et, bien sûr, envers ses proches. Plus que quiconque il aimait les autres et pour cela, beaucoup l'ont aimé.»