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Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement

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Vitamine D chez la personne âgée : les 5 points à retenir Volume 9, numéro 3, Septembre 2011

Auteurs
Département de médecine interne et gériatrie, Centre hospitalier universitaire d’Angers ; Centre Mémoire Ressources Recherche ; UPRES EA 2646, Université d’Angers, UNAM, Angers, Gérontopôle Pays de Loire, France, Laboratoire de physiologie, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris Necker, Paris, Hospices civils de Lyon, Pôle IMER Université de Lyon ; Inserm U 831, RECIF, Lyon, Département de gériatrie, Centre hospitalier universitaire de Nantes ; Université de Nantes, UNAM, Nantes

Le métabolite actif de la vitamine D est une hormone sécostéroïde qui agit en se fixant sur un récepteur spécifique, présent dans la majorité des tissus du corps humain. Les manifestations de l’hypovitaminose D, liées au dysfonctionnement de ces tissus-cibles, sont variées chez la personne âgée : ostéoporose fracturaire, cancer, tuberculose, hypertension artérielle, sclérose en plaques, dépression, démence, sarcopénie, propension à chuter… Pour éviter la survenue de ces effets délétères, le seuil de normalité de la 25-hydroxyvitamine D sérique se situe aux alentours de 30 ng/mL. À peine 15 % des personnes âgées atteignent cette cible. Pour les 85 % restants, généralement non supplémentés, la sévérité de l’hypovitaminose D semble constituer un biomarqueur des maladies chroniques et d’un état fragile. Au contraire, la supplémentation adaptée susceptible de corriger le taux sérique bas de vitamine D a un effet bénéfique sur les morbidités osseuses et non osseuses, tel que la réduction du risque de chutes et de fractures, et réduit le taux de mortalité. Un apport quotidien d’au moins 800 à 1 000 UI par jour de vitamine D 3 per os semble optimal chez la personne âgée.