Médecine
MENUVous êtes anxieux : allez donc courir un peu ! Volume 6, numéro 6, Juin 2010
- DOI : 10.1684/med.2010.0569
- Page(s) : 251
- Année de parution : 2010
La revue systématique américaine confirme que l’activité physique réduit l’anxiété des patients sédentaires atteints de maladie chronique.
Les auteurs ont analysé les études randomisées en anglais 1995-2008 (2914 patients au total) comparant l’anxiété avant et après programme d’entraînement physique de 3 semaines ou plus vs autre programme sans activité physique. 21 études concernaient les pathologies cardiovasculaires, 15 la fibromyalgie, 10 la sclérose en plaques, 9 les troubles psychiques, 8 le cancer, 4 les bronchopathies obstructives, 4 les douleurs chroniques, type lombalgie ou arthrose du genou et 4 d’autres maladies (obésité, lupus, épilepsie). La réduction moyenne d’anxiété était de 29 % (23-36), d’autant plus importante que chaque session durait au moins 30 mn dans des programmes de 4 à 12 semaines, comparable à celle obtenue par un traitement pharmacologique de la même durée. Plus important, la réduction d’anxiété obtenue aidait à l’observance et à l’efficacité du traitement des autres conditions pathologiques.
1. Herring MP, O’Connor PJ, Dishman RK. The Effect of Exercise Training on Anxiety Symptoms Among Patients. A Systematic Review. Arch Intern Med. 2010;170:321-31.
Les questions que se pose la rédaction
• L’analyse est complexe, mais ses conclusions simples et concordantes avec
d’autres données : l’exercice physique « adapté » aux conditions personnels
d’un patient, en bonne santé ou malade, améliore sa situation avec un risque
minimal d’effets adverses.
• Les auteurs le recommandent « notamment lorsque le patient préfère un traitement
non pharmacologique de son anxiété, parce que de telles préférences peuvent
influencer l’ampleur des résultats ». Mais pourquoi pas avant même tout traitement
pharmacologique ?
Mots clés : anxiété, exercice physique, maladie chronique