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Vitiligo : données actuelles et stratégies Volume 5, numéro 4, Avril 2009

Auteurs

Les deux dermatologues (français et italien) proposent, à partir d’un cas clinique, une revue générale des données actuelles sur cette pathologie.
Le vitiligo est fréquent (0,5 % de la population mondiale, presque la moitié des patients débutant leur maladie avant 20 ans), d’origine discutée (hypothèses génétique, auto-immune, neuronale…), son diagnostic (clinique) simple, sur la dépigmentation plus ou moins étendue de la peau. Il faut rechercher une histoire familiale et des signes de maladie auto-immune. Différents traitements ont fait la preuve d’une certaine efficacité, malgré la fréquence des rechutes, et peuvent être associés : photothérapie (en particulier les ultraviolets B à bande étroite), topiques (corticostéroïdes et inhibiteurs de la calcineurine), mini-greffes de peau et transplantation autologue de cellules épidermiques dans certains cas de vitiligo localisé. Les écrans solaires ne sont recommandés qu’en cas de forte exposition puisqu’une exposition modérée est habituellement bénéfique. Soutien psychologique et technique de camouflage peuvent être utiles. Si ces conclusions sont celles des recommandations dans ce domaine, il reste bien des incertitudes sur l'efficacité comparée des différents traitements et leurs risques à long terme.

Taïeb A, Picardo M. Vitiligo. N Engl J Med 2009;360:160-9.

Les questions que se pose la rédaction
• Le vitiligo, maladie fréquente, souvent traitée en première intention par des imidazolés dans l’hypothèse d’une éventuelle mycose, comme dans le cas présenté dans le New England ? Même si l’intervention médicale est de peu d’effet, poser le diagnostic correct est important pour dédramatiser (déstigmatiser disent les auteurs…).
• Quelques conseils simples : poursuivre une exposition modérée au soleil ; ne pas s’étonner d’une recrudescence sur les zones d’appui. Ensuite, c’est affaire de cas particuliers, parfois de prise en charge spécialisée.