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THM : quel sur-risque 3 ans après son arrêt ? Volume 4, numéro 5, Mai 2008

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Entre 2002 (fin prématurée de l'essai) et 2005, les auteurs ont continué à suivre plus de 15 000 femmes sur les 16 000 participantes de la Women Health Initiative (WHI).

Le risque d'événement cardiovasculaire 3 ans après est comparable au risque initial dans les 2 groupes 1,97 % chez les femmes du groupe traitement hormonal de la ménopause [THM], 1,91 % chez celles du groupe placebo). Le risque de cancers est plus élevé (1,56 % vs 1,26 %, HR = 1,24 ; 1,04-1,48), notamment pour les cancers du sein (0,42 % vs 0,3%, HR = 1,27 ; 0,91-1,78) avec une tendance à l'amélioration au long du suivi. La mortalité toutes causes était supérieure, mais non significativement, chez les femmes du groupe THM (1,2 % vs1,06 %, HR = 1,15 ; 0,95-1,39). Le rapport global risques/bénéfices calculé montrait toujours 3 ans après WHI que le risque du THM excédait le bénéfice pour la prévention des maladies chroniques HR = 1,12 ; 1,03-1,21).

Heiss G et al.Health risks and benefits 3 years after stopping randomized treatment with estrogen and progestin. JAMA. 2008;299:1036-45.


Les questions que se pose la rédaction
* Confirmation sans véritable surprise : il n'est pas exclu que le sur-risque constaté diminue après l'arrêt du traitement hormonal, mais très lentement...
* Il s'agit bien sûr des hormones de WHI : estrogènes équins et médroxyprogestérone.
* Les "précautions" couramment rappelées en ce qui concerne l'instauration d'un traitement hormonal de la ménopause sont donc confirmées : traitement des symptômes du climatère, durée brève, réévaluation avant renouvellement...