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Soigner les médecins malades - Seconde partie : quels médecins soignants ? Volume 9, numéro 10, Décembre 2013

Auteur
Département de Médecine Générale, Université Paris Diderot - eric.galam@univ-paris-diderot.fr

Dans la première partie de cet article, nous avons vu, dans l'étude de Bonneaudeau, que tous les médecins malades avaient ressenti de la honte ; quelques-uns n'avaient pas dit qu'ils étaient eux-mêmes médecins ; tous aspiraient à être traités comme n'importe quel patient [1]. Lhote confirme la tentation de cacher ou d'oublier l'information : « dire ou ne pas dire » qu'on est médecin à son soignant vient ainsi en miroir de l'aspiration de ce dernier à faire comme si son patient n'était pas médecin tout en se rappelant qu'il l'est [2]. Dans le même temps, la tentation du patient de nier ses symptômes entre en résonnance avec celle du soignant de ne pas tenir compte de la profession de son patient. Qui donc peut au mieux soigner ce patient (pas tout à fait) comme les autres ?