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Médecine

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Qu'apporte le streptotest ? Volume 1, numéro 1, Octobre 2005

Auteurs
Service de maladies infectieuses, CHU du Bocage, Dijon

Parmi les différentes formes cliniques d'angines ­ vésiculeuses, pseudo-membraneuses, ulcéronécrotiques, érythémateuses et érythématopultacées ­, seules les deux dernières, de très loin les plus fréquentes, sont susceptibles d'être dues au streptocoque beta-hémolytique du groupe A (SBHA). De ce fait, jusqu'à un passé récent, en l'absence de moyens de diagnostic étiologique fiables et compatibles avec l'exercice médical quotidien, il était recommandé de traiter toutes ces angines par antibiotiques. Ainsi, en France, 85 à 90 % des angines étaient traitées, soit 8 à 9 millions de prescriptions antibiotiques par an. Pour des raisons écologiques (diminution de la pression de sélection des résistances bactériennes) et de bon usage des antibiotiques (inefficaces et inutiles dans les infections virales), les recommandations récentes (SPILF 1996 [1], Afssaps 2002 [2]) sont de ne traiter que les angines à SBHA, soit 25 à 40 % des étiologies chez l'enfant et 10 à 25 % chez l'adulte.