Médecine
MENUPronation douloureuse chez le jeune enfant Volume 5, numéro 2, Février 2009
- DOI : 10.1684/med.2008.0377
- Page(s) : 57
- Année de parution : 2009
Cette série de cas du service d’urgences pédiatriques de l’hôpital St Vincent de Paul de Lille souligne la fréquence de cette pathologie et la simplicité de son traitement.
Les auteurs rappellent au préalable que si cette lésion traumatique du coude
est réputée « fréquente » chez les enfants âgés de 1 à 5 ans, les données épidémiologiques
françaises sont inexistantes sur ce point, par ailleurs peu ou pas enseigné
durant le cursus universitaire. Ils ont donc mené 3 enquêtes complémentaires
:
– une enquête épidémiologique rétrospective sur le registre des consultations
de 2006 : 132 cas pour 21 274 entrées, soit 0,73 %, 1 enfant tous les 2,7 jours
;
– l’analyse de 30 dossiers de pronation douloureuse tirés au sort : âge moyen
20 mois et demi (mais pic de 22 % à 2 ans), mécanisme de traction par le bras
plus de 8 fois sur 10, récidive une fois sur 4, radiographie une fois sur 3
;
– des entretiens avec les soignants : tous disaient ne pas avoir reçu de formation
théorique sur ce sujet durant leurs études, et leurs connaissances s’étaient
forgées « sur le terrain »…
Deux actions d’information et de formation paraissent donc utiles, envers les
professionnels de santé et envers les parents.
Guyot M, Allepaerts-Souali M, Moukagni-Pelzer M, El Kohen R, Szymczak J, Kalach N. La pronation douloureuse chez le jeune enfant est fréquente aux urgences pédiatriques. Arch Péd. 2008 ; 15 : 1824-5.
Les questions que se pose la rédaction
• L’épidémiologie n’est pas beaucoup plus documentée dans la littérature internationale.
Une rapide recherche sur Medline avec les mots clés « radial head subluxation
» et « children » ne trouve que 6 publications où l’on retrouve le terme de
« fréquent avant 6 ans » sans plus de précisions …
• Il serait intéressant de savoir ce qui se passe en soins primaires puisque
dans l’article lillois, 13 % des enfants ont été adressés au service d’urgence
pédiatrique par leur médecin traitant (on ne sait pas pour quel motif). Combien
d’autres ont été « réduits » avant ? Appel à recherche ?