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Médecine

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L'observance des prescriptions médicales : quels sont les facteurs en cause ? Comment l'améliorer ? Volume 2, numéro 9, Novembre 2006

Auteurs
Société française de documentation et de recherche en médecine générale

Selon le Petit Robert, le mot observance définit l'exécution des règles de la pratique religieuse, l'obéissance à ces règles, ou la règle elle-même. Utilisé en médecine, il témoigne de l'exécution des prescriptions du médecin, médicamenteuses mais aussi non médicamenteuses. Pour beaucoup, ce mot (compliance en anglais) semble donner au patient un rôle passif. Pourtant, faire de l'observance une obéissance passive apparaît comme une erreur, ce qui a conduit les auteurs anglo-saxons à préférer le terme d'adherence qui implique une adhésion positive. D'autres termes sont même recherchés pour insister sur la nécessité d'une participation encore plus active du patient1. Cette observance est en elle-même un facteur d'efficacité thérapeutique comme l'ont montré plusieurs études où l'observance au placebo était associée à un meilleur résultat : l'observance s'inscrit dans un comportement global de la personne. Et pourtant l'observance est médiocre en pratique courante, autour de 50 %, avec des taux plus élevés au cours des pathologies aiguës que des affections chroniques, dans lesquelles le taux chute de façon importante après les six premiers mois de la prescription.