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L'Assurance-Maladie doit-elle prendre en charge le sevrage ? Volume 3, numéro 6, Juin 2007

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Le rapport de la HAS, à partir des expériences étrangères et françaises, recommande cette prise en charge. Elle doit concerner les thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses recommandées qui ont fait l’objet d’une prescription, permettre un suivi par un professionnel de santé (évaluation de la dépendance, ordonnance initiale pour 2 semaines, renouvellement du traitement selon le statut tabagique à 2 semaines). Elle devrait viser l’ensemble des fumeurs. Les femmes enceintes, les patients hospitalisés, et les patients pris en charge en ALD dans le cadre d’une maladie liée au tabac sont une cible prioritaire pour laquelle la prise en charge devrait être intégrale. Pour les autres fumeurs, faute d’arguments sur l’efficience de la couverture financière, l’arbitrage revient au décideur public. Le rapport insiste toutefois sur certains groupes :
- les adolescents, cible prioritaire pour la prévention et les stratégies spécifiques d’accompagnement ;
- les populations défavorisées ou en situation de vulnérabilité sociale, dans une perspective d’équité ;
- les personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères.


HAS. Stratégies thérapeutiques d’aide au sevrage tabagique. Janvier 2007.

Commentaires de la rédaction

Le rapport est parfaitement documenté et argumente l’aspect de prise en charge économique du sevrage tabagique. Rappelons que, en mars 2007, cette prise en charge est assurée à hauteur de 50 euros par fumeur et par an par l’Assurance-Maladie. Il n’est toujours pas précisé si le sevrage tabagique est un contenu «remboursable» d’une consultation de médecine générale « ordinaire» (hors cadre des centres de «tabacologie officielle»), ce qui pose une vraie question de fond.

 

DOI : 10.1684/med.2007.0121