Médecine
MENUL'Assurance-Maladie doit-elle prendre en charge le sevrage ? Volume 3, numéro 6, Juin 2007
- DOI : 10.1684/med.2007.0121
- Page(s) : 248
- Année de parution : 2007
Le rapport de la HAS, à partir des expériences étrangères
et françaises, recommande cette prise en charge. Elle doit concerner
les thérapeutiques médicamenteuses et non médicamenteuses
recommandées qui ont fait l’objet d’une prescription,
permettre un suivi par un professionnel de santé (évaluation
de la dépendance, ordonnance initiale pour 2 semaines, renouvellement
du traitement selon le statut tabagique à 2 semaines). Elle devrait
viser l’ensemble des fumeurs. Les femmes enceintes, les patients hospitalisés,
et les patients pris en charge en ALD dans le cadre d’une maladie
liée au tabac sont une cible prioritaire pour laquelle la prise en
charge devrait être intégrale. Pour les autres fumeurs, faute
d’arguments sur l’efficience de la couverture financière,
l’arbitrage revient au décideur public. Le rapport insiste
toutefois sur certains groupes :
- les adolescents, cible prioritaire pour la prévention et les stratégies
spécifiques d’accompagnement ;
- les populations défavorisées ou en situation de vulnérabilité
sociale, dans une perspective d’équité ;
- les personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères.
HAS. Stratégies thérapeutiques d’aide au sevrage tabagique. Janvier 2007.
Commentaires de la rédaction
Le rapport est parfaitement documenté et argumente l’aspect de prise en charge économique du sevrage tabagique. Rappelons que, en mars 2007, cette prise en charge est assurée à hauteur de 50 euros par fumeur et par an par l’Assurance-Maladie. Il n’est toujours pas précisé si le sevrage tabagique est un contenu «remboursable» d’une consultation de médecine générale « ordinaire» (hors cadre des centres de «tabacologie officielle»), ce qui pose une vraie question de fond.
DOI : 10.1684/med.2007.0121