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Médecine

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L'adolescent inconscient Volume 3, numéro 3, Mars 2007

Auteur
École de psychanalyse du champ lacanien ; Université Rennes 2 - Collège Clinique de l'Ouest

Le psychanalyste, à mon sens, n'a pas à dire la norme, ni à se lamenter qu'elle soit en perdition. Il a plutôt grand intérêt à ouvrir ses oreilles sans trop de préjugés : intérêt clinique, s'il veut permettre à ceux qui le consultent de soutenir leur questionnement plutôt que de le clore, et intérêt théorique, parce que c'est là que réside la chance pour la psychanalyse de vivre et de se renouveler et donc de se transmettre. Violence de la différence radicale, violence de la folie qui traverse le champ social et parfois familial, violence que nous rencontrons dans nos cabinets, pour entendre et témoigner de patients, parfois jeunes, plongés dans des drames de la transmission dont les cibles privilégiées de cette ségrégation (rejet et exclusion) sont les déviants, les fous, l'étranger, les adolescents et de tout temps les femmes. Qu'en est-il pour ces patients qui s'adressent à un analyste à propos d'histoires de transmission dramatiques ?