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Incontinence urinaire en Grande-Bretagne : une femme sur deux... Volume 2, numéro 10, Décembre 2006

Auteurs

Cette enquête observationnelle faite en Grande-Bretagne (West Yorkshire, Londres, Glasgow et Leicestershire) a inclus 3 273 femmes de plus de 18 ans, soit 54 % des 6 064 femmes consultant en médecine générale à qui avait été demandé ­ et qui avaient accepté ­ de remplir un auto-questionnaire utilisant, outre les questions spécifiques de l'incontinence, des échelles de qualité de vie. Parmi elles, 21 % ont signalé durant le mois précédent une incontinence exclusivement d'effort, 3,5 % une incontinence par impériosité mictionnelle, 21 % une incontinence mixte ; 53 % d'entre elles n'avaient jamais consulté pour ce motif, ce qui représentait une patiente sur 20 dans ces cabinets de médecine générale. Même chez les femmes ayant une incontinence modérée à sévère, une sur deux seulement en avait parlé auparavant à son médecin, malgré l'importante altération de la qualité de vie révélée par les réponses aux questionnaires de qualité de vie utilisés. Il reste beaucoup à faire pour une prise en charge adéquate de ce problème en soins primaires.


 

Shaw C, Gupta RD, Bushnell DM, Assassa RP, Abrams P, Wagg A, et al. The extent of severity of urinary incontinence amongst women in UK GP waiting rooms. Fam Pract. 2006;23:497-506.

 

Les questions que se pose la rédaction

* Ces données observationnelles sont identiques aux données françaises rapportées antérieurement dans Médecine (Vallée JP, et al. Prévalence de l'incontinence urinaire féminine en France. Médecine. 2005;1:38-40).

* Même constat : les chiffres de prévalence habituellement rapportés, autour de 35 %, sont largement sous-estimés du simple fait que les plaintes pour ce motif sont beaucoup moins fréquentes que la réalité.

* Même conclusion : on ne peut connaître la réponse que si l'on pose la question... Les possibilités d'une prise en charge aussi efficace que possible en découlent.