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Cancer du sein : dépistage et surdiagnostic The Lancet, 2012 : Nouvelle évaluation du rapport bénéfice/risque Volume 9, numéro 5, Mai 2013

Auteur
Médecin généraliste, Panazol

Le débat sur les avantages du dépistage du cancer du sein et ses inconvénients, en premier lieu le risque de surdiagnostic, donc de surtraitement, est de plus en plus vif. La réanalyse des données des études randomisées par des experts indépendants a mis en doute l'amplitude d'effet (le gain de mortalité) annoncé dans ces essais menés parfois voici 30 à 50 ans. Les données des études d'observation plus récentes, dans la « vraie vie » semblent radicalement différentes de celles de ces essais. L'exemple de la Grande-Bretagne, dont il est question ici, n'a rien d'original dans les pays à niveau de développement équivalent. Pour tenter d'apporter des éléments « objectifs » à ce débat, faute de le conclure, le directeur de l'England's National Cancer, Mike Richards, avait chargé en octobre 2011 Michael Marmot (Sir et Professor) de réunir un groupe d'experts « indépendants », c'est-à-dire n'ayant jamais travaillé ou publié dans ce domaine, pour analyser les données disponibles. Le rapport qu'ont rendu ces experts, résumé dans le Lancet du 30 octobre dernier, nous concerne [1].