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Médecine

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Alcool : quels intervenants pour quelle action ? Volume 1, numéro 3, Décembre 2005

Auteurs
Société française de documentation et de recherche en médecine générale - unadoc@wanadoo.fr

La dépendance à l'alcool est moins une maladie d'organes qu'une maladie de l'individu et une maladie sociale. C'est en cela qu'elle se distingue de la plupart des autres secteurs de la médecine. Comme nous l'avons développé précédemment [1], le sevrage thérapeutique n'a de sens que s'il est inclus dans un accompagnement avant et après. Cet accompagnement est d'abord le fait d'intervenants médicaux : le généraliste et des intervenants spécialisés, hospitaliers ou ambulatoires ; puis de la famille, qui a un rôle déterminant, sous de nombreux angles, de divers organismes (services sociaux, judiciaires, professionnels...), des mouvements d'anciens malades dont la place est parfois considérable. Face à ces intervenants aux logiques souvent contradictoires, le médecin de famille peut être soumis à toutes sortes de pressions. La remise en cause de son pouvoir, les ruptures de confidences, les dangers de manquements aux règles du secret médical sont les problèmes les plus délicats à gérer. "Pour rester à l'écoute de tous, il (le médecin de famille) est contraint de ne rien transmettre de ce qu'il entend et qui pourrait compromettre la qualité de l'accompagnement mis en place"[2].