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Journal de Pharmacie Clinique

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Risque de l’association antivitamine K et antiagrégants plaquettaires chez les patients hémodialysés Volume 33, numéro 2, Juin 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3
Auteurs
Calydial, Centre hospitalier Lucien Hussel, Vienne, France
* Tirés à part

Les patients hémodialysés ont un risque accru de saignement, responsable d’une augmentation de la morbi-mortalité. La discordance des études concernant le rapport bénéfice/risque des antivitamines K (AVK) chez les patients hémodialysés, éventuellement associés ou non aux AAP (antiagrégants plaquettaires) nous invite à poursuivre les investigations sur le sujet. Afin de pallier l’hétérogénéité des cibles INR de notre population liée aux différentes indications de traitement par AVK, nous avons choisi de créer 2 groupes selon la cible INR inférieure ou supérieure à 2,5. Cette valeur est la cible qui différencie les anticoagulants à visée préventive des pathologies à faible risque embolique (INR < 2,5) des pathologies à fort risque embolique (INR ≥ 2,5). Les patients auxquels ont été attribuées les cibles INR < 2,5 ont présenté des valeurs INR plus difficiles à maintenir dans la cible. Les résultats retrouvés concordent avec les données de la littérature affirmant que l’association AVK et AAP augmente le risque d’évènements hémorragiques. L’association AVK et AAP génère une augmentation du risque d’accidents, qui n’est pas réduit par le choix d’une cible basse d’INR. Quelle que soit la cible INR, les accidents hémorragiques sont très fréquents avec l’adjonction d’AAP, le choix d’une prescription combinée doit donc être soigneusement pesé chez les patients hémodialysés.