JLE

Journal de Pharmacie Clinique

MENU

Répercussions pharmaceutiques d’une consultation de précarité. Exemple de l’hôpital Saint-Louis Volume 23, numéro 4, octobre-novembre-décembre 2004

Auteurs
Service pharmacie, Hôpital Saint-Louis, Paris

La consultation de précarité de l’hôpital Saint-Louis, une des premières consultations précarité a avoir été mise en place dans un hôpital de l’AP-HP, a ouvert ses portes en 1993. Dans un contexte de réformes annoncées sur la CMU, avec modification des conditions d’accès et introduction du ticket modérateur et du forfait hospitalier pour les bénéficiaires de l’AME, nous avons évalué l’évolution de cette consultation depuis son ouverture et les répercussions pharmaceutiques. L’analyse des prescriptions a montré une stabilisation depuis 1997 du nombre annuel d’ordonnances (2 000 par an), avec en moyenne 2 médicaments prescrits par ordonnance. Le nombre de patients est cependant fluctuant avec une diminution progressive depuis 2001 (1 289 en 2002), retentissement retardé de la création de la CMU. La diminution de la cohorte de patients traités pour le VIH a des répercussions directes sur les coûts pharmaceutiques, le coût moyen par dispensation étant aujourd’hui de 10 €. Les principales classes thérapeutiques dispensées sont des anti-infectieux, des antalgiques et des médicaments des fonctions digestives. La prise en charge des patients démunis doit tenir compte des contingences liées à la précarité, ce qui nous a conduit à proposer aux prescripteurs des ordonnances types intégrant des formes galéniques et présentations adaptées, un carnet de suivi pour le traitement de la tuberculose et des fiches d’information afin de permettre l’éducation du patient et d’améliorer l’observance des traitements.