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Journal de Pharmacie Clinique

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Le point sur la prise en charge de la sédation et de l’analgésie en réanimation polyvalente Volume 28, numéro 3, juillet-août-septembre 2009

Auteurs
Service pharmacie, Hôpital Nord, Centre Hospitalo-Universitaire de Saint-Étienne, Service de réanimation, Centre Hospitalo-Universitaire de Saint-Étienne

Les services de réanimation constituent des unités de soins au sein desquelles le médicament tient une place importante de par l’emploi de classes thérapeutiques considérées comme très « sensibles » pour une pharmacie à usage intérieure du fait de leurs emplois (reconstitution, conservation…), leurs coûts ou de leurs modalités de prescription (antibiotiques, antiviraux, médicaments dérivés du sang, molécules onéreuses…). Ces services utilisent entre autres des protocoles médicamenteux complexes surtout dans le domaine de la sédation et de l’analgésie. La sédation est définie par la Société française d’anesthésie et réanimation (SFAR) comme « l’ensemble des moyens médicamenteux, ou non, destinés à assurer le confort physique et psychique du patient, et à faciliter les techniques de soins ». Ainsi, la mise en œuvre d’une sédation repose à la fois sur l’analyse des besoins et sur la fixation d’objectifs en terme de qualité, d’intensité et de durée. De nombreuses échelles sont à la disposition des réanimateurs pour évaluer l’activité sédative de ces molécules représentées majoritairement par les anesthésiques généraux, les benzodiazépines, les antalgiques morphiniques et les curares. Ces molécules étant à l’origine d’effets indésirables notoires nécessitent une manipulation raisonnée et justifiée. L’implication du pharmacien dans un service de réanimation exige réellement une connaissance des thérapeutiques et des pratiques associées.