JLE

Journal de Pharmacie Clinique

MENU

Chirurgie en urgence : cas d’une patiente sous anticoagulant oral direct Volume 33, numéro 4, Décembre 2014

Illustrations


  • Figure 1

  • Figure 2

  • Figure 3

Tableaux

Auteurs
Service de pharmacie, Hôpital Antoine Béclère, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Clamart, France
* Tirés à part

Une femme âgée de 68 ans, traitée efficacement par rivaroxaban (Xarelto®) pour une arythmie cardiaque par fibrillation auriculaire a ressenti brutalement des douleurs abdominales intenses associées à des vomissements. Une occlusion intestinale sur bride lui est diagnostiquée, nécessitant une prise en charge en urgence. Il était indispensable d’arrêter le traitement anticoagulant et ensuite de déterminer le délai nécessaire avant l’opération. Il n’existe pas de recommandations sur la prise en charge des patients traités au long court par des AOD (anticoagulant oral direct) mais des propositions émises par des groupes d’experts sont disponibles. Un bilan d’hémostase (TP, TCA) a été réalisé ainsi qu’un dosage plasmatique de l’AOD. Ce dernier s’est révélé être élevé mais l’opération n’a pas pu être retardée. Un traitement procoagulant a par ailleurs été dispensé par anticipation du risque hémorragique mais n’a finalement pas été nécessaire. Conclusion : les AOD présentent l’avantage de ne pas avoir de suivi en routine mais l’inconvénient d’une absence d’antidote en cas de surdosage ne pouvant être objectivé que par la clinique. Ils sont à prescrire avec précaution et restent une alternative aux antivitamines K.